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AFRIQUE

Centrafrique : Le Tchad et les Tchadiens ne sont pas les boucs émissaires !


Alwihda Info | Par - 15 Août 2013



Michel Djotodia serrant la main d'Idriss Déby au Palais présidentiel lors d'un récent déplacement à N'Djamena. Crédits photos : presidencetchad.org
Michel Djotodia serrant la main d'Idriss Déby au Palais présidentiel lors d'un récent déplacement à N'Djamena. Crédits photos : presidencetchad.org
Nos frères Centrafricains doivent admettre que les troubles chroniques que leur pays traverse ne sont pas à mettre au dos d’un ou plusieurs pays étranger(s). La crise endémique dans ce pays n’est pas aussi la résultante des nombreuses luttes pour accéder au pouvoir ou de la faillite de réseau économique et sociale, elle tire sa source sur la combinaison inextricable de facteurs d’ordre politiques, géostratégique, économique, social et culturel qui sont devenus des sérieux freins pour la mise en plan de transparentes concertations pour asseoir une vraie dynamique de paix et de dialogue national. Les acteurs politiques restent intransigeants et peu enclin à dialoguer, accentuant ainsi les dures épreuves du peuple Centrafricain.

Les dirigeants et opposants de tout bord restent amnésiques à l’insécurité récurrente et à l’instabilité pleurnicharde de leur pays, et qui annihilent toute initiative en faveur du développement économique et social de leur pays, préférant verser dans des discours creux et des langages démagogiques pour défendre leur intérêt personnel. Niant la réalité, ils préfèrent jeter l’échec de leur pays sur les autres, loin de leur frontière nationale. Comment peut-on accepter qu’un pays comme la RCA, véritable réservoir de terres arables agricoles, avec des réserves importantes de forêt tropicale et des richesses minières variées, puisse trôner dans la liste des pays les plus pauvres en Afrique?

Depuis très longtemps, la Centrafrique ne disposait plus d’État. Ce pays a hérité par la faute de ses dirigeants et de tous ceux aspirent à gruger le peu qui reste du gâteau, d’une situation humanitaire alarmante. C’est un pays en faillite qui ne fait plus le chou gras des medias des pays développés et des investisseurs. Les politiciens centrafricains doivent se débarrasser de leurs démons physiques, émotionnels et spirituels pour se consacrer au bien-être de leur pays et de leur peuple. Ces dirigeants doivent voir la réalité en face, car leur pays, c’est le deuxième espérant de vie (49 ans) a l’échelle mondiale.LA RCA, c’est aussi plus 300.000 refugiés et déplacés. C’est plusieurs d’arriérés de salaires des pauvres fonctionnaires centrafricains qui ne savent à quel saint se vouer.

La Centrafrique a eu la malchance de son histoire, celle d’avoir à sa tête François Bozizé, plus pire que le fantasque et cérémonial Jean Bedel Bokassa. À la différence de l’empereur déchu, Bozizé n’aimait que lui et ses intérêts propres. Le dictateur centrafricain déchu n’a aucune carrure d’un chef d’État, moins encore d’un militaire de carrière. Il est tout simplement un général d’opérette ne sachant faire la distinction, entre une arme de guerre et un poignard. Ses faits d’arme se résument des massacres, tortures, viols, disparitions et détournements des deniers publics. C’est un général de cirque, un bouffon qui fait semblant d’amuser ses compatriotes tout en les tuant à petit feu.
Moussa Guetane
Moussa Guetane, rédaction d'Alwihda Info. En savoir plus sur cet auteur



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